Au tout début
Cette éternelle question « Pour vous cela a commencé quand et comment »
A la naissance je rayonnais de plaisir, désir de faire toutes les bêtises possibles, il faut bien débuter son éducation.
Zou je tire la nappe, tout ce qui se trouvait dessus, se crashe par terre
La bouillie décore les murs, sous la semelle des chaussures, la nounou aimerait bien m’élever à la dure
« Nan j’irais pas, nan j’ferais pas ! »
« Menfin touche pas à mon biberon, prem’s sur le sein de la dame en blanc »
Oh les belles cuisses, je me glisserais bien entre les deux !
P’tit j’aimais être sous les robes des dames, c’était tendre et douillet
Rien de particulier, ni ombre, ni fouet
Un matin c’est arrivé sans courir à la gare
Celle qui me nourrissait s’est fâchée, rouge a viré le pelage de mon derrière, une sensation particulière m’a envahi, pour en demander plus encore
Elle est passée au cramoisi, après avoir appris que son chéri, avait embrassé un de ses copains, du haut de ses six ans et demi
Je crois savoir que je suis l’origine de cela, chacun de nos actes entraine une réaction, qui peut être suivie d’une forte sanction à multiples répercussions
Je suis un maillon de la chaine, un nœud dans les cuirs du martinet
Ensuite la vie a pris son élan, j’ai suivi son flux au fil du temps, rien de bien passionnant
La plume de mon stylet n’est pas courbée, légèrement émoussée à force de frapper les touches de mon clavier.
J’ai la possibilité de transposer immédiatement mon mental sur le papier, de former les cercles, d’animer la scène, d’éclairer ou de noyer dans la pénombre, des zones sombres de ma mémoire.