Le Phare de l'Oubli
Un repère dans la nuit, un support par tempête, un rempart pour la pluie est celui que tous attendent de la part de géniteurs qui donnent la vie
Pour cela faut-il que ceux-ci soient capables de guider, sachent qui ils sont, sachent où ils vont
Simple sur le papier, compliqué dans la réalité
Le fils d’un soldat n’en devient pas un, l’enfant doit suivre sa propre ligne, non celle du père
Tradition récurrente depuis plusieurs siècles à reprendre l’activité familiale, sans se demander si la route ne se terminera pas, au bas d’une falaise.
« Tu ne choisis pas, les anciens l’ont fait pour toi, c’est ainsi depuis des décennies, tu ne vas pas remettre en cause les valeurs de la famille »
Un discours bien rôdé toujours d’actualité dans certaines mentalités
La famille doit être un cocon où l’enfant se nourrit, s’épanouit, se découvre, construit sa personnalité avec l’aide apportée de son entourage de proximité.
Intervenir en cas de danger sans pour autant surprotéger, qui aurait l’effet inverse lors de la première échappée, car celui ou celle trop longtemps enfermé, voudra goûter tous les parfums et braver les interdits.
Le résultat est parfois négatif car l’enfant devenu adulte n’est pas blindé, il arrive tout confiant sans le moindre apriori, prêt à toutes les fantaisies qui peuvent se finir au profond d’un trou, par trop d’expédiant, trop d’extasie.
Le regard familial se noircit, ne comprenant pas la ligne suivie, pourtant ils sont coupables de l’avoir laissé se tracer ainsi.
Le phare doit briller, permettre à ceux perdus dans cette sombre nuit, de retrouver le chemin d’un abri.