La Cour des Vices
Le temps est bien loin où les esclaves rampaient à même la terre, battue, sale et boueuse
Aujourd’hui cela se produit en soirée, en cocktail pour une exposition de fesses, de corps débridés qui seront légèrement caressés pour ne pas trop les abimer
Je vous avais prévenu que je ne tournais pas uniquement sur une seule face, ma libertine plume aime dominer, laminer, griffer et surtout saigner à mort celui qui s’endort
Les soirées parisiennes sont considérées par certains puristes, comme des tanières à bobos, venus faire des manières pour quelques lots
Bien loin de la cour du Roi de France, gérée d’une main de fer par quelques prélats qui y faisaient des affaires, je parle de celle sombre et basse, communément nommée
« cour des miracles »
Les soumises portaient le doux surnom de catin, ou totalement démunies d’identification, réduites au service des nobles, des jupettes, perruques poudrées et culs mal lavés
Fleurs de Lys, ornent drapeaux couronnés de France et d’Aquitaine, fondue sur l’épaule ou la cuisse d’une du domaine, par un fer incandescent et ineffaçable, prouvant la propriété jusqu’à la mort de la suppliciée
Cette fleur royale se trouve sur les blasons de grandes familles, elle orne le mien depuis plus de 500 ans
Un de mes lointains ancêtres, nommait ce bouge La Cour Royale des Vices, preuve qu’il en faut peu pour que cette page historique soit effacée des grimoires, des mémoires qui s’amusent grivoisement à faire semblant.
Plusieurs univers existent dans le même
Le plus doux avec un simple Loup, un foulard autour des yeux, une cravate si l’on ne trouve mieux, pour un petit jeu de sensation. Le sujet nu dans une pièce sans lumière ni bruit, inerte entre l’aube et la nuit, agenouillé au sol en attente de la vie.
Sujet qui peut être bâillonné et ligoté sur un canapé, comme un objet que l’on déplace suivant l’envie
Un autre jeu permet l’éveil plus que l’oubli, fait autrefois dans une école du point du jour, pour ceux et celles flottants entre deux vies. Ce jeu modifié permet aussi de se découvrir, ressentir son corps et l'environnement du décor
Un rituel entre amis, dans un lieu isolé et totalement sécurisé, loin du bruit et des regards indiscrets. Un dojo d’arts martiaux, sans strass ni bibelots, le sujet est mis à nu sur le plancher, pour mieux ressentir les ondes et vibrations qui seront créés à sa proximité.
Un maître entre en scène, s’y déplace sans un bruit, comme un léger souffle du vent, qu'il va agiter par la force de ses bras, puis par un bâton, une épée, un sabre ou un Katana.
Les vibrations induites pénètrent les pores de la peau, montent au cerveau, déclenchent une réaction amusante suivant le sujet, qui peut trouver le repos ou bien fortement s’agiter.
Un long fouet claque dans l’air sec saturé, craque sur le plancher, fait rapprocher le bruit de son impact, du sujet qui se met à frissonner, sans savoir s'il sera sur son trajet.
Il existe une méthode mentale qui ferme l’esprit à toute intrusion extérieure, permet la totale concentration en s’isolant dans sa bulle intérieur, sans plus rien ressentir, ni vibrations, ni impacts.
Un jeu de libération qui mène aussi à l’élévation sans souci