Du Sourire au Collier
Premier baiser, premier regard, la discussion hésitante, sans trop savoir comment s’y prendre.
Aborder sans se faire jeter, n’est pas une de mes spécialités
Evitant les propos épuisants, lourds et inélégants, je tente l’humour à froid, un peu décalé, sans moi-même en rigoler, attendant la réaction de celle qui accepte de me rencontrer.
Un sourire est un bon début, un bouquet de fleur adoucit la tension, une poésie avive sa curiosité, qui s’enflamme à l’évocation d’un fantasme
Au premier diner, balayant les banalités, nous passons directement aux souhaits de chacun, inutile de se perdre en longs discours
Sitôt la note réglée, elle me conduit chez elle, pour mettre en pratique, nos folles pensées
Madame a tout prévu, bougies, ambiance musicale, lubrifiant et jouets particuliers
Champagne dans seau glacé, mis en place juste en début de soirée, deux coupes scintillent, attendent d’être remplies.
Les petites bulles pétillent sur ma langue, je les partage dans sa bouche en un long baiser, qui a pour effet de la déchainer
Un lit moelleux, dont les oreillers sont éjectés prestement, son désir est différent, il a évolué depuis notre sortie du restaurant
Elle m’attache le poignet droit, au montant du lit en osier, puis fait de même pour bloquer mon bras opposé.
Je dois lui obéir, pour jouir
Cette fois simple découverte, exploration de mes réactions, qui permettent d’avancer un peu plus avant
Au troisième rendez-vous, le diner est oublié, nous passons directement à la pratique, quatre liens disposés aux quatre coins du lit, pour attacher solidement le sujet, l’empêcher de bouger, durant l’acte de succion, de pénétration
Un objet pourvu de lanières, s’invite à nos échanges, fera monter en moi le désir
Madame est habituée, elle manie parfaitement son martinet, sait à quel moment elle doit arrêter puis recommencer
Initiation au dressage, récompenses et caresses pour mettre le sujet à ses pieds, puis dans le même élan, lui poser à son cou un collier, faisant de lui un parfait soumis, tout cela sans le moindre cri, par le désir même de celui, qui est venu, qui a tout accepté.
Cela semble tellement anodin raconté ainsi, plaisir et chasteté.